OpenOffice.org est proposé via plusieurs éditions produits par différents groupes. Chacune a ses propres caractéristiques, performances, résolutions de bogues (ainsi que de nouveaux problèmes). Go-oo en particulier, se vante de cette performance comme caractéristique majeure avec son slogan : « Meilleur, plus rapide et libre ». Mais où se trouve la vérité dans cette publicité ? Faisons une comparaison de ces versions à travers un petit test scientifique de vitesse.
Les quatre éditions sont les suivantes : Sun Microsystem (appelée « Vanilla »), Fedora, Go-oo et OxygenOffice. Si OpenOffice.org avait un arbre généalogique, ce serait une famille compliquée de péquenauds. Les trois dernières sont dérivées du code de Sun tandis qu'OxygenOffice provient d'une partie de Go-oo. Quelques (mais pas toutes) rustines issues des versions dérivées retournent en amont de Vanilla.
Environnement de test
Le système de test est un modeste ordinateur vieux de quelques années :
- OS : Fedora 9 i386 sous noyau Linux 2.6.26
- CPU : AMD Athlon XP 3000+ (32-bit)
- RAM : 768 Mo, DDR 333 (PC 2700)
- DD : Maxtor 6Y080L0, IDE, 7200 RPM, 80 Go
- Vidéo : Via VT8378 S3 Unichrome IGP en 1024x768
Procédure pour le banc d'essai
Comme d'autres bancs d'essai, celui-ci utilise une procédure automatique pour mesurer précisemment la durée d'une série d'opérations communes : démarrage de l'application, ouverture d'un document, déroulement du contenu du haut vers le bas, sauvegarde et finalement fermeture du document et de l'application. L'automatisation est plus précise qu'un humain avec un marqueur et sur des petites durées. Chacun des cinq tests sont répétés pour 10 itérations. Avant chaque jeu de 10 itérations, le système est redémarré. Le but du redémarrage est de mesurer la différence dans l'exécution avec un démarrage à froid où l'information n'est pas encore en cache dans la mémoire vive. Un redémarrage marque un passage et il y a en tout 15 passages. Cela signifie que pour chaque version d'OpenOffice.org, il y a 150 itérations. Multiplié par 5 tests et 4 versions, nous arrivons à 3.000 mesures collectées pour cette article.
Comme OxygenOffice active le démarrage rapide par défaut, j'ai désactivé cette option pour mettre toutes les éditions sur un même pied d'égalité.
Résultat du banc d'essai
L'unique test le plus important est la performance en démarrage à froid -en combien de temps l'application démarre t-elle après une initialisation du PC. La page d'accueil de Go-oo nous vante que c'est le peu d'entrées/sorties, le liage rapide et l'accès minime au registre qui facilite de meilleures performances. Est-ce suffisant ?
C'est le mouchoir de poche ! Les résultats de performance en démarrage à froid s'échelonnent entre 4,83 et 5,24 secondes. Go-oo arrive pourtant 4e sur 4, alors pourquoi ? Il pourrait y avoir plusieurs raisons. Primo, la Fedora peut se lier à plus de bibliothèques du système, cela signifie qu'elle peut partager plus de code avec d'autres programmes déjà lancés. Ainsi, Fedora n'a pas besoin de son propre analyseur XML, de morceaux de Mozilla, etc. Secundo, la Fedora est compilé avec le dernier GCC version 4.3, tandis qu'OxygenOffice a été construit avec GCC 4.1, Go-oo en 3.4.6 et la Vanilla apparemment en 3.4.1 et 2.9.5. Tertio, Go-oo a plusieurs fonctionnalités et se retrouve plus gros de 49 % par rapport à Vanilla. D'autre part, OxygenOffice est aussi plus important. Enfin, Go-oo et Vanilla n'utilisent pas le Hashstyle (aussi appelé DT_GNU_CASH ou gnu.hash), une technologie développée par Red Hat et basée sur les travaux de Michael Meeks pour accélérer les liens (ce qui se produit avec un programme de démarrage rapide). Seuls la Fedora et OxygenOffice utilise ce Hashstyle.
Cela peut être dur d'en parler parce que les résultats de ce banc d'essai ne sont pas significatifs. Mais quelques graphiques l'illustrent sous la forme de diagramme de cours. Le plus bas est toujours le meilleur.
Démarrage de l'application à froid
Démarrage de l'application à chaud
Que diriez-vous du lancement de l'application après un démarrage à chaud ? Un démarrage à chaud consiste à lancer l'application une seconde fois après une réinitialisation du cache disque qui accélère le chargement. Ici, OxygenOffice arrive en second très proche derrière Fedora tandis que Go-oo et Vanilla cravachent pour la 3e place. La différence entre les démarrages à froid et à chaud est d'environ 4 secondes, ce qui est lié à la technologie lente du disque dur, tandis qu'avec une unité de stockage en semi-conducteur, on verrait une exécution plus rapide.
Ouverture de document après un démarrage à froid
Second test important avec l'ouverture d'un document ODT. En démarrage à froid la variation est significative : Go-oo finit dernière et est 27 % plus lent que la Fedora.
Ouverture de document après un démarrage à chaud
Résultat similaire pour le démarrage à chaud mais 5-6 secondes plus rapide.
Déroulement du contenu de haut en bas
Les éditions totalisent les mêmes scores à l'exception d'OxygenOffice qui reste anormalement mauvais.
Export au format natif
A l'exportation d'un document, Vanilla arrive en premier en démarrage à chaud mais dernier à froid. Go-oo tire son épingle du jeu et gagne la course. Ce diagramme ne commence pas à zéro parce qu'il serait autrement trop petit à lire.
Fermeture du document et de l'application
A la fin, la Fedora obtient les meilleures performances en rapidité suivi par OxygenOffice. Go-oo peine à battre Vanilla pour la 3e place.
Le déroulement et la fermeture ont été exclus du total parce que l'utilisateur n'attend généralement que lorsqu'il démarre l'application, ouvre et sauvegarde un document.
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